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POUR LA PATRIE

— Merci, mon cher ami, dit Lamirande.

— Allons, fit Vaughan ! c’est presque l’heure du train.

Et prenant un tout petit sac de voyage, il se dirigea vers la porte.

— N’as-tu pas une valise plus forte ? lui demanda Lamirande. Nous ne pourrons pas mettre le quart des lettres dans cette petite machine-là… Pourtant, continua-t-il, j’ai une autre idée. Le sac que tu as là va faire. Allons.

Ils sortent. Dans la rue, tout près de la maison où demeure le jeune Anglais, ils croisent l’huissier Duthier.

— As-tu vu l’individu ? dit Lamirande tout bas à Leverdier. Il nous suit à la piste.

Rendus à leur pension, Lamirande et Leverdier mirent les lettres dans une valise que Leverdier emporta. Lamirande en prit une autre qui était vide.

— Qu’est ce que tu veux faire avec cela ? lui demanda son compagnon.

— Mystifier l’espion Duthier. Il est permis de se distraire un peu. Après les fatigues et les émotions des dix-huit dernières heures, j’ai besoin de délassement.

Vaughan les attendait dans la rue. En