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POUR LA PATRIE

Toute la nuit les deux amis travaillèrent à faire des copies de cette lettre et à les adresser à tous les prêtres de la province, tant du clergé régulier que du clergé séculier. À neuf heures du matin tout était prêt. Ils étaient presque morts de fatigue et tombaient de sommeil.

— Allons, dit Lamirande, déposer ces lettres au bureau de poste avant de prendre un peu de repos. Plus tôt elles partiront, mieux ce sera.

— Tu songes à les déposer à la poste ici, à Ottawa ? fit Leverdier.

— Pourquoi pas ?

— Mais parce que Montarval, qui doit avoir des affidés partout, surtout au bureau de la poste, les ferait supprimer, tout simplement. Je suis parfaitement convaincu que si nous les confions à la poste ici, pas une de ces lettres n’arrivera à destination.

— Tu as peut-être raison, je n’avais pas songé à cela. Les déposer à Hull ou à quelqu’autre ville des environs ne serait pas mieux. S’il surveille le service postal à Ottawa il doit le surveiller également à Montréal, même à Québec. Que faire. ?