de confiance dans le patriotisme du clergé pour croire que si la position lui est clairement exposée il n’aura qu’une voix pour tenir ce noble langage.
— Je partage ta confiance, répondit simplement le journaliste.
— À l’œuvre donc, sans plus de retard !
Les deux amis se mirent aussitôt à rédiger une lettre circulaire. Au bout d’une heure ils avaient fini leur tâche. La pièce se lisait comme suit :
« Monsieur l’abbé,
« Vous connaissez, sans doute, la conversion de Charles Ducoudray, sa fin non moins tragique que chrétienne ; vous avez lu les témoignages que Mgr l’archevêque de Montréal et le R. P. Grandmont ont rendus à l’enquête du coroner ; vous savez que Ducoudray a été assassiné pour avoir communiqué à l’autorité religieuse les secrets de la société occulte à laquelle il appartenait. Les journaux ont longuement parlé de tous ces incidents extraordinaires. Mais là s’arrêtent les renseigne-