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POUR LA PATRIE

Le gardien du bureau fut soumis à un interrogatoire sévère, car on le soupçonnait, à cause de ses allures suspectes, d’en savoir plus long que les autres sur l’identité de l’homme aux lunettes ; mais tout ce que l’on put lui faire dire, c’est que l’étranger avait téléphoné et écrit à quelqu’un, à Montréal, avec qui il s’était mis en communication lui-même ; qu’il n’avait pas remarqué avec quel numéro il s’était mis ainsi en communication ; qu’il avait seulement entendu demander si c’était le numéro 11 qui répondait. Ce numéro 11 ne jeta aucune lumière sur le mystère ; car le numéro 11 du téléphone-télégraphe, en février 1946, était le numéro de l’Hôtel-Dieu.

Après plusieurs jours d’enquête, le jury rendit le verdict suivant :

« Nous trouvons que Charles Ducoudray est mort d’un coup de poignard infligé par une personne inconnue. Nous sommes d’avis que l’assassin est membre d’une société secrète à laquelle Ducoudray appartenait et dont il avait révélé les secrets à l’autorité religieuse ; et que c’est pour le punir de cette révélation qu’on l’a poignardé. »