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POUR LA PATRIE

crimes, quelqu’un dont l’âme est couverte d’une véritable lèpre de péchés, quelqu’un qui, pendant des années et des années, a outragé Dieu et ses lois, l’Église et ses lois, la nature humaine et ses lois, quelqu’un qui, à la vue de la fange où il s’est vautré, est saisi d’une terreur voisine du désespoir, que celui-là ne perde pas courage ! Qu’il porte ses regards vers le divin Crucifié, qu’il songe qu’une seule goutte de ce sang d’un Dieu peut effacer toutes les iniquités du monde. Qu’il déteste ses péchés, mais qu’il ne désespère pas. Le repentir, un repentir sincère, peut le rendre aussi agréable à Dieu qu’il l’était au jour de son baptême, au jour de sa première communion. S’il lui semble que tant de crimes demandent quelque grande expiation, qu’il fasse généreusement le sacrifice de sa vie, s’il faut la sacrifier, pour réparer le mal qu’il a fait. Qu’il soit assuré qu’ainsi, par les mérites infinis de Jésus-Christ, il peut devenir un grand saint de grand pécheur qu’il était. Mes frères, pendant la bénédiction du Très-Saint Sacrement, priez tous avec ferveur pour que, s’il y a parmi vous quelqu’un ainsi accablé, il reçoive de l’Hostie sainte, par l’in-