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POUR LA PATRIE

obscurcit les intelligences. La foi baisse. Tous le voient, tous l’admettent aujourd’hui. Il y a encore beaucoup de bon dans les campagnes, dans les masses profondes des populations rurales ; mais les gens de bien sont paralysés par l’apathie et la corruption des classes dirigeantes.

Ne nous étonnons donc pas de retrouver dans notre pays, au milieu du vingtième siècle, toutes les misères que la France et les autres pays de l’Europe connaissaient déjà au siècle dernier.

Entrons maintenant avec les deux hommes que nous avons suivis ; entrons avec eux dans cette salle brillamment éclairée des réunions nocturnes de la ligue antichrétienne. Sur les murs, on voit différents emblèmes sataniques. Plusieurs frères causent entre eux. Le fauteuil du président est encore inoccupé.

À l’arrivée des deux sectaires dont nous avons entendu la conversation, tous les assistants se lèvent et s’inclinent. Celui des deux qui a blasphémé se rend tout droit au fauteuil, et ouvre la séance. C’est le maître. À la lumière qui inonde la salle nous voyons la figure de cet homme aux paroles terribles.