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se tord dans d’affreuses convulsions. Marguerite et les autres voyageurs, ainsi que les serviteurs, l’ont suivi. Personne ne fait attention à l’homme resté seul à table.

— Le voilà qui revient à lui déjà, fait Lamirande au bout d’un instant. Je n’ai jamais vu une attaque d’épilepsie, apparemment très grave, disparaître aussi rapidement. C’est vraiment extraordinaire.

Puis tous se remettent à table.

— Vois donc, on s’est trompé, dit Marguerite à son mari ; on m’a donné le café et tu as le thé. Échangeons.

Et Lamirande donne sa tasse à Marguerite et prend celle de sa femme.

Ce fut le seul incident du voyage.




Encore la vaste pièce richement meublée, moitié salon, moitié bureau de travail. Il est nuit. Le maître tient ce monologue :

— Une vulgaire inattention, la gaucherie d’un garçon de café l’a fait échapper à la mort, mais à quel prix ! C’est sans doute mieux ainsi. Eblis a dû inspirer lui-même cette erreur. Il verra mourir sa femme et son art