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POUR LA PATRIE

docte faculté peut s’étonner des nombreux cas sporadiques de maladies violentes qui jadis ne se rencontraient guère sans prendre la forme épidémique ; elle peut se demander où est le foyer d’infection ; elle peut même soupçonner parfois qu’un crime a été commis ; mais elle ne saurait fournir à la justice le moindre indice qui permette à celle-ci de sévir. Un tel, que tel autre avait intérêt à faire disparaître, est frappé tout à coup d’une maladie contagieuse qui n’existait nulle part dans les environs. Les médecins peuvent bien concevoir des doutes, mais aux magistrats qui s’inquiètent ils sont bien obligés de dire : « Cet homme est mort de mort naturelle. »




Au fond d’une vaste pièce, richement meublée, moitié salon, moitié bureau de travail, il fut décidé, une nuit, que Lamirande, le gêneur, mourrait de la fièvre nouvelle qui, à cette époque, intriguait les médecins des deux mondes. Le Comité Exécutif n’y était pas. Le maître seul avait pris cette détermination. Une de ses créatures fut chargée de mettre l’arrêt à exécution, au premier moment favorable.