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POUR LA PATRIE

tement l’union législative ; mais leur voix n’avait que peu d’écho. Le péril, pour la cause nationale, c’était la perfide politique du gouvernement : une union législative habilement déguisée sous le nom et les apparences d’une confédération.




Les journalistes ministériels étaient rentrés dans les rangs, ainsi qu’un grand nombre de chefs et de sous-chefs, de capitaines et de lieutenants. Il n’était guère plus possible de continuer les réunions populaires hostiles à la politique gouvernementale. Les orateurs faisaient défaut partout. Les uns se disaient malades, ou trop occupés ; d’autres avouaient cyniquement qu’ils avaient changé d’opinion, que les idées du Mercure leur paraissaient sages. De tous ceux qui avaient l’habitude de la parole, Lamirande et Leverdier restaient presque seuls pour faire la lutte. Ils avaient beau se multiplier ils ne pouvaient pas être partout en même temps. Beaucoup d’assemblées convoquées par le comité national durent être contremandées ; d’autres eurent lieu, mais