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POUR LA PATRIE

progrès, fanatiques, inquisiteurs, Torquemadas au petit pied, descendants encroûtés de Pierre l’Ermite, tartufes, Basiles, voilà le canevas sur lequel ce journal et ses satellites brodaient. Tous demandaient, à hauts cris, au nom de l’économie, l’union législative. Nous sommes trop gouvernés, répétaient-ils sans cesse. Plus de provinces, plus de législatures provinciales, plus de mesquins préjugés de races et de religion. Abattons tout cela et établissons un gouvernement unique, fort, large, économe, et une seule nationalité.

À Québec se publiait dans ce temps-là un journal intitulé le Progrès catholique, dirigé par Hercule Saint-Simon que le lecteur a déjà vu, en compagnie de Lamirande, faire une visite d’enquête pour le compte de la Saint-Vincent de Paul.

Homme d’un talent réel, mais peu sympathique, le rédacteur du Progrès avait dans le regard quelque chose de faux et de froid qui faisait éprouver un étrange malaise à tous ceux qui venaient en contact avec lui. Doué d’une certaine allure énergique, violente même, il passait, aux yeux de ceux qui ne voient que la surface des choses, pour un homme forte-