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POUR LA PATRIE

pays. Ceux qui demandent l’union législative ne sont pas plus révolutionnaires que les utopistes dangereux qui voudraient désunir les provinces. Nous sommes dans un juste milieu ; restons-y. »

Toute la petite presse ministérielle se mit aussitôt à faire entendre la même note avec des variations qui étaient principalement des attaques violentes et personnelles contre Lamirande et Leverdier qu’on accusa de jalousie, d’ambition, de haine. Plusieurs de ces écrivains, qui étaient grassement payés pour chanter les louanges des ministres, s’indignaient à la pensée que cette scandaleuse croisade contre l’autorité civile entreprise par la Nouvelle-France et ses partisans était inspirée par l’amour du lucre ! Et, invariablement, ces discours se terminaient par un fervent appel à la charité chrétienne.

La Libre-Pensée, organe des radicaux ouvertement favorables à l’union législative, fit feu et flammes, elle aussi, contre les séparatistes. Crétins, calotins, hypocrites, impuissants, rongeurs de balustres, cagots, cafards, jésuites de robe courte, escobars, arriérés, éteignoirs, tenants du moyen âge, ennemis du