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POUR LA PATRIE

Comptez là-dessus, frère Marwood, sur notre admirable organisation qui enveloppe tout le pays, et spécialement sur l’aide de notre Dieu, le Dieu de la Liberté, du Progrès et de la Vengeance. Mais ce Lamirande, est-ce bien certain que vous ne pourrez pas le corrompre ?

— Le corrompre ! Vous ne l’ignorez pas, frère Président, j’ai fait de mon mieux ; et les frères savent que je ne manque pas précisément de talent quand il s’agit de me débarrasser d’un adversaire gênant. Eh bien ! je n’ai pas pu l’entamer. Et je connais assez les hommes pour savoir que c’est inutile de recommencer mes efforts auprès de lui.

Puis le frère Marwood raconte au Suprême Conseil ce qui s’était passé entre Lamirande et lui, le soir du banquet.

Le président se penchant vers Ducoudray, lui dit tout-bas.

— Rappelle-toi bien tous ces détails que Marwood vient de nous raconter ; prends-en note. Cela nous servira en temps et lieu.

— Je ne vois pas, dit Ducoudray, comment nous pourrons tourner cet incident contre Lamirande. C’est plutôt en sa faveur…