archives du Suprême Conseil et il en remettra une copie authentique au frère Marwood. Il est ordonné, de plus, que le frère Marwood fera voter ce projet par le parlement fédéral et qu’il ne pourra point le modifier ou le laisser modifier sans le consentement du Comité exécutif. Est-ce là le plaisir de ce Suprême Conseil ?
Tous manifestent leur assentiment, et le frère secrétaire fait au registre les inscriptions voulues par le règlement de la Ligue.
— Et si le parlement refuse de voter ce projet, demande le frère Marwood, que faudra-t-il faire ? J’ai peur que, malgré l’incontestable habileté de la rédaction, Lamirande et Houghton ne fassent voir la véritable portée de cette nouvelle constitution.
— Nous avons fait la part très large à la prudence, répond le président ; maintenant, il faut de la hardiesse, de l’audace pour réussir. Si la chambre regimbe, vous la ferez dissoudre. Un appel aux électeurs nous sera favorable, car nous prendrons les moyens voulus pour qu’il le soit. L’esprit de parti et la corruption sont toujours les forces vives de la politique.