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POUR LA PATRIE

dération. Il faut que nous nous contentions aujourd’hui de déposer les germes de l’union ; plus tard, et peu à peu, nous développerons notre œuvre jusqu’à son entier épanouissement. Il faut que dans chaque garantie accordée aux provinces il y ait un mot, une phrase équivoque que nous puissions, en temps opportun, interpréter en faveur du pouvoir central. Voici un projet de constitution que j’ai préparé, avec l’aide du comité exécutif, et que je soumets à la considération du Suprême Conseil. Le frère secrétaire voudra bien en donner lecture.

Le frère secrétaire, qui n’est autre que le frère Ducoudray, lit le document qui est un véritable chef-d’œuvre d’habileté infernale. Pas un article sans piège dissimulé avec un art surhumain ; pas une disposition sans équivoque savamment agencée. Tous les frères sont dans l’admiration. Le projet est agréé, presque sans discussion.

— Il est donc statué, dit le président, par le Suprême Conseil de la Ligue du Progrès, que le projet de constitution que nous venons d’adopter doit être présenté au parlement sans délai. Le secrétaire gardera l’original dans les