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POUR LA PATRIE

quelque observation à faire, quelque projet à soumettre à ce Suprême Conseil ?

Après un instant de silence.

— Le frère président, fit un affilié, a sans doute quelque proposition à nous soumettre ; nous l’écoutons.

— En effet, j’ai un projet à soumettre au Conseil ; mais je voudrais, auparavant, entendre les observations que mes frères peuvent avoir à faire sur la situation.

— Nous pourrions mieux délibérer, dit le même affilié, si le frère président voulait bien nous faire connaître d’abord son projet. Il est bien rare que le Conseil ait à modifier les plans de son chef.

— Eh bien ! reprend le président, voici comment j’envisage la situation. Nous ne saurions réussir à faire accepter l’union législative en la proposant ouvertement au parlement. Les députés canadiens-français, les députés catholiques des autres provinces et le groupe Houghton n’en voudront jamais. Il faut donc que le projet gouvernemental soit assez habilement conçu et rédigé pour établir effectivement l’union législative tout en conservant les apparences et le nom d’une confé-