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MÉLANGES

nous n’y avons jamais cru. Aujourd’hui, nous avons la preuve qu’elle est entièrement dénuée de fondement. Non-seulement Mgr n’a pas permis le train du dimanche, mais il en désire la disparition de « tout son cœur. » À plus forte raison, souhaite-t-il de voir cesser la circulation des trains de marchandises, le jour du dimanche, sur notre chemin de fer provincial.

Maintenant qu’il n’y a plus d’équivoque possible, maintenant que le désir de l’Ordinaire est bien connu de tous, nous allons voir si l’abus que nous avons flétri va cesser. S’il ne cesse pas, nous aurons au moins la satisfaction d’avoir fait notre devoir, en mettant les autorités civiles en demeure de se conformer aux désirs de l’autorité religieuse dans une question essentiellement et entièrement du ressort de cette dernière.



15 septembre 1881


Le Courrier du Canada, le Nouvelliste et l’Électeur ont signalé la lettre de Monseigneur l’Archevêque sur le travail du dimanche. Le Canadien, le Journal de Québec et l’Événement n’en ont pas soufflé mot. Est-ce que ces trois feuilles désapprouveraient, par hasard, la démarche de Sa Grandeur ? Où trouvent-elles, dans leur extrême sagesse, que la question n’est pas assez importance pour être traitée dans leurs colonnes ?



22 septembre 1881


La Minerve, ce vieux sac à tout mettre, cette vieille planche sur laquelle le premier venu peut écrire n’importe quelle sottise, a publié, le 12 du courant, l’inqualifiable communication qu’on va lire :

Montréal, 10 septembre
M. le Rédacteur,

Certains pharisiens exploiteurs de religion, n’ayant rien de mieux à imaginer pour trouver l’administration du chemin de Q. M. O. & O. en faute