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MÉLANGES

même, contre la tyrannie de ceux qui retiennent notre Père captif.

Cessons de parler si haut de notre esprit religieux, et agissons en véritables catholiques.


QUESTIONS RELIGIEUSES

25 août 1881


Le rédacteur de l’Événement continue à discuter les questions religieuses sur ce ton de persiflage qui lui est particulier ; dans son zèle, il porte le débat sur un terrain plus large, où il nous est parfaitement permis de le suivre. Tant qu’il s’est agi de la seule question universitaire, nous avons cru devoir nous borner à flétrir la forme des écrits de l’Événement.

Mais dès que M. Fabre nous parle de libéralisme, d’impiété, etc., nous sommes parfaitement à l’aise pour lui répondre, car ces questions sont entièrement distinctes de la question universitaire, et il n’y a aucune raison au monde qui nous empêche de les discuter.

M. Fabre commence par établir un parallèle saugrenu entre M. Chapleau et Mgr  Bourget ; nous disons saugrenu, car le rédacteur de l’Événement est loin d’être spirituel quand il traite les questions graves.

M. Chapleau, dit-il, est allé à Paris pour vanter notre pays, tandis Mgr  Bourget se rend à Rome pour « dissiper la bonne opinion qu’on a de notre esprit religieux, » pour « représenter au Saint-Père que cette province, qu’il croyait la plus fidèle à l’enseignement catholique, y est en réalité rebelle. »

D’abord, M. Fabre ne connaît pas plus que nous le but de la visite de Mgr  Bourget à Rome. Il y a eu des on dit à ce sujet, mais il n’y a rien d’officiel.

Ensuite, si le vénérable prélat se rend auprès du Saint-Père pour lui démontrer qu’il y a dans notre province du libéralisme catholique ; qu’il s’y propage des idées subversives, des doctrines perverses ; qu’il y a