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MÉLANGES

Eh bien ! le conférencier Smith est un fanatique, un sot, un malappris. Il a insulté la province de Québec, il a jeté l’injure sur nos maisons d’éducation, il a prétendu que nos couvents, nos collèges, notre université sont fermés aux classes pauvres, qu’il n’y a que les enfants des familles riches parmi nous qui puissent jouir des bienfaits de l’éducation supérieure, ce qui est une calomnie atroce. Et M. Ouimet a laissé dire ; il a même fait des compliments à M. Smith et s’est contenté de relever une seule erreur de fait que le conférencier avait commise : il n’a pas même songé à repousser ses insultes.

Quant au dessin, M. Smith ne nous a rien appris. Si l’on veut du dessin dans les écoles qu’on encourage l’œuvre des Frères des écoles chrétiennes au lieu d’intriguer contre eux. Leur méthode vaut bien mieux que celle de M. Smith.

On dit que ces conférences de M. Smith ont coûté de cinq à sept cents piastres. Est-ce vrai ?


UNE DESTITUTION ILLÉGALE


20 mai 1882


Le gouvernement provincial vient de destituer M. Pilon, inspecteur d’écoles. Dans une lettre adressée au Canadien, M. Pilon dit qu’il a été ainsi frappé pour avoir travaillé contre M. Champagne, lors de la dernière élection. Quel que soit le motif de cette destitution, elle est évidemment illégale, nulle et de nul effet.

La loi est formelle. La clause 23 de l’acte 39 Victoria, chapitre XV, se lit comme suit :

« Les inspecteurs d’écoles, les professeurs, directeurs et principaux des écoles normales, les secrétaires, et les membres des bureaux d’examinateurs seront nommés ou destitués par le lieutenant gouverneur en conseil, sur recommandation du comité du conseil de l’instruction publique catholique romain