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MÉLANGES

« Que nos législateurs oublient donc leurs querelles qui n’intéressent qu’eux seuls ; qu’ils consacrent une partie de leur temps à étudier le système scolaire des pays étrangers, qu’ils dépensent moins d’argent en spéculations plus ou moins honnêtes ce qu’ils rétribuent davantage les instituteurs ; qu’ils multiplient les écoles et s’assurent les services d’inspecteurs fidèles capables et intelligents. Et si je ne craignais pas d’aller trop loin, j’ajouterais que notre système d’instruction devrait être le même dans toutes les provinces et sous une direction unique et commune. »

Comme nous ne pouvons pas espérer que les autres provinces changeront leur système d’éducation pour adopter le nôtre, il faut en conclure nécessairement que la « direction unique et commune » après laquelle M. Martineau soupire, c’est la direction de l’État.

Nous allons bien ? Après la Minerve, la Patrie, après M. Chs. E. Rouleau, M. Paul G. Martineau.

Qu’en dit M. David ? Ne trouvera-t-il pas du libéralisme là-dedans ?


LORD RIPON ET L’ÉDUCATION


18 mars 1882


Lord Ripon, vice-roi des Indes, est un ancien franc-maçon converti au catholicisme. En Angleterre, même parmi les protestants, il jouit d’une haute réputation, tandis que les catholiques anglais le considèrent comme un de leurs chefs.

Il y a à Calcutta, où se trouve le vice-roi, un collège dirigé par des jésuites belges. Cette maison a acquis une grande renommée aux Indes. Les vice-rois se font un honneur d’assister aux distributions des prix de cette institution. Le prédécesseur du marquis de Ripon, lord Lytton, quoique protestant, n’hésitait pas à faire l’éloge du collège Saint François-Xavier dans les termes les plus flatteurs. À plus forte raison, lord Ripon, qui est un catholique fervent, ne craint pas de