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MÉLANGES

« 2° Nous sommes libéral et même libéral très-avancé.

« 3° Nous sommes l’admirateur enthousiaste des principes de la révolu, ion française et partisan de la déclaration des droits de l’homme. »

C’est ce libéral très avancé, c’est ce franc-maçon, c’est cet admirateur des principes de la révolution qui fait la leçon aux catholiques de ce pays, et que M. François Langelier encourage et approuve. Patience, mon Dieu, patience !


UN MOT À M. DAVID


6 mai 1882


Nous avons un mot à dire à M. David, de la Tribune, qui prend occasion des attaques de la Minerve contre certains membres du clergé, pour placer un petit discours libéral. Qui a jamais parlé de l’infaillibilité personnelle des prêtres ou des évêques ? Chacun d’eux peut se tromper tout comme M. David, tout comme nous-même. Soutenir le contraire ce serait une véritable hérésie. Mais ce que nous prétendons, M. David, c’est que personne, ni vous ni d’autres, n’a le droit de traduire les ecclésiastiques devant les tribunaux civils pour leur faire rendre compte des actes de leur ministère sacré. Si vous croyez qu’un prêtre a outrepassé ses pouvoirs, adressez-vous à son évêque, si la décision de l’évêque ne vous satisfait pas, plaignez-vous au Pape.

Tous et votre école avez gravement manqué à cette règle bien définie ; voilà pourquoi vous êtes blâmables, voilà pourquoi les sottises de la Minerve ne vous justifient pas, ne rendent pas votre position meilleure.