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OU RECUEIL D’ÉTUDES

Ainsi, il est bien compris, les prêtres n’ont plus le droit de parler contre les bals ; ils ne connaissent pas cela et cela ne les regarde pas. C’est le frère Beaugrand qui le dit :

N’est-ce pas qu’ils vont bien !

Est-ce que M. David va prétendre que les décrets de Rome justifient le langage de la Patrie ? Nous n’en serions pas surpris, car les principes du rédacteur de la Tribune le poussent naturellement à cette conclusion. Le prêtre, d’après M. David et les catholiques libéraux, doit rester dans la sacristie, son action ne doit pas s’étendre au dehors, ce qui se passe dans la société n’est pas de son ressort. De ce faux principe, que les catholiques libéraux prêchent, les libéraux impies, les francs-maçons, tirent les conclusions que vous voyez.

On commence par nier à l’Église le droit de diriger la société civile, et, peu à peu, par une logique fatale, on arrive à lui nier son droit de diriger la famille et les individus.

C’est la marche du libéralisme catholique dans tous les pays, et bien aveugles sont ceux qui ne voient pas la pente sur laquelle nous glissons rapidement vers l’abîme.


DÉCLARATIONS MAÇONNIQUES


18 mars 1882


Quand on songe que le directeur de la Patrie, qui nous parle sans cesse de soumission, d’obéissance aux autorités religieuses, est le nommé Honorius Champagne, soi-disant Beaugrand qui, il n’y a pas si longtemps, le 26 janvier 1878, faisait dans son journal d’alors, la République, la déclaration solennelle que voici :

« Eh bien ! cher « Protecteur » redites-le à vos lecteurs :

« 1° Nous sommes franc-maçon, et même franc-maçon très-avancé.