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OU RECUEIL D’ÉTUDES

petite nation du Canada au milieu des dangers sans nombre qu’elle a traversés depuis 1760, et lui a permis de devenir un grand peuple ; seul il pourra, lui conserver sa force et sa prospérité. »


14 janvier 1882


Nous avons reproduit, dans notre dernier numéro, l’opinion d’un jurisconsulte catholique de France sur la situation de l’Église au Canada ; d’après cet homme distingué, il y a ici, comme ailleurs, deux courants d’idées, l’un bon, catholique ; l’autre mauvais, anti-catholique. Cela est parfaitement vrai, seulement il convient d’ajouter que le mauvais courant d’idées au Canada se subdivise en quatre courants distincts mais tendant tons au même but : la perte de la société.

Nous avons d’abord le gallicanisme ou césarisme, qui veut l’omnipotence de l’État ; c’est le courant qui entraîne la Minerve et son école. Il y a, encore, le libéralisme catholique, qui cherche à soustraire la politique à toute influence religieuse ; c’est le courant de M. L. O. David et de ceux qui pensent comme lui. Puis, l’indifférentisme, qui ne voit dans le monde aucun principe arrêté, qui accepte tout pourvu que cela paie ; nous avons nommé le courant où flotte M. Fabre, de l’Événement. Enfin, le radicalisme, mal déguisé, qui se prépare à tout abolir aussitôt que les trois autres courants auront suffisamment préparé le terrain. Ce dernier courant est celui de la Patrie et consorts.


28 janvier 1882


Certaines personnes, qui devraient pourtant savoir mieux, ont bien ri, paraît-il, d’un de nos articles où nous parlions des quatre courants d’opinion qui se manifestent dans notre pays : le gallicanisme, le catho-