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MÉLANGES

particulier, il aura beau essayer de les représenter comme professant des doctrines différentes de celles de leurs collègues, il ne réussira pas à faire oublier au public intelligent que sur la question du libéralisme notre épiscopat a été unanime et l’est encore. Mgr l’archevêque et tous ses suffragants ont signé ensemble le mandement du 22 septembre, où est si fortement condamné le libéralisme, tant canadien qu’européen ; ensemble ils ont condamné l’interprétation de la loi électorale donnée par la cour suprême ; ensemble ils ont protesté contre le scandale de Berthier. Et aujourd’hui, comme avant les décrets, il n’est pas permis d’être catholique libéral. Seulement, Rome nous dit que le parti réformiste, comme parti, n’est pas condamné par l’Église. Mais les catholiques libéraux, de quelque manteau qu’ils s’affublent, de quelque nom qu’ils se décorent, restent sous les censures de l’Église.

Nous, qui avons toujours dit qu’il ne suffisait pas de s’appeler conservateur pour n’être pas imbu des erreurs libérales condamnées par l’Église, non seulement nous ne « désobéissons pas aux décrets » comme le répète si faussement M. David, mais nous donnons aux paroles du Saint-Siège notre plus humble, comme notre plus entière adhésion ; et nous n’avons aucun effort à flaire, car ces paroles ne font que confirmer ce que nous avons toujours cru.



27 mai 1882


L’organe de la Franc-maçonnerie canadienne, la Patrie, continue son indigne persiflage à l’adresse de Mgr Laflèche. Voici un échantillon de cette prose nauséabonde :

« Décidément Mgr Laflèche paraît vouloir fixer définitivement sa résidence à Rome, qui deviendrait alors une succursale du diocèse des Trois-Rivières.

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