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MÉLANGES

Si l’on faisait subir un examen à certains traducteurs français de la chambre des communes, nous est avis qu’ils ne feraient guère une figure respectable.

Tous les corps, comme on l’a vu, ont fait une figure respectable, mais seulement « quelques-uns des corps s’en sont tirés très honorablement. » Triste. Pourtant on nous assure, deux lignes plus loin, que « la routine réglée des services de camps a été assez bien exercée, et plus loin encore que les officiers se sont imposés beaucoup de dérangement personnel !

Ignorance complète des termes du métier : Field Work est traduit par ouvrages de campagne au lieu d’ouvrages temporaires ; position on the field, par position sur le champ au lieu de terrain, et ainsi de suite.

M. Caron, si vous voulez mériter votre titre de défenseur de la patrie, protégez-nous contre les Iroquois de Bytown, donnez-nous des traducteurs français qui possèdent quelques notions du français.

Nous ne voulons pas dire que tous les traducteurs de la chambre des communes soient ignorants. Mais ce qu’il faut de toute nécessité c’est une réorganisation complète du bureau ; il faut à la tête des traducteurs un homme du métier.


UN REVENANT

18 février 1882

Il ne s’agit pas du revenant de Saint-Sauveur ni de celui de Mascouche. Non, mais d’un revenant littéraire, M. Jacques Auger.

M. Auger, dans une colonne libre — trop libre — de l’Électeur, me gourmande à propos d’une affaire vieille de plusieurs années. Cela est venu comme un cheveu sur la soupe.

M. Auger prend occasion de l’ukase que Sa Majesté Adélard I vient de m’adresser, pour informer les abonnés de l’Électeur que je suis un bon haïsseur. Il a la