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OU RECUEIL D’ÉTUDES

déclarer privément ses plaintes à un des évêques. À cet évêque ensuite il appartiendra de juger ce qu’il faut faire. Si cet évêque croit que ces plaintes sont basées sur de justes motifs qu’il porte la chose soit devant le chancelier, soit devant le conseil supérieur dont il aura demandé à l’archevêque la convocation. »

Que chacun s’en tienne donc, une fois pour toutes, à cette règle si sage et nous éviterons ces discussions fâcheuses qui n’ont d’autre résultat que de compromettre la paix et l’harmonie dont nous avons tant besoin.


Nous reproduisons l’article en entier pour que l’on ne puisse pas nous accuser de tronquer cet écrit qui a plus d’importance qu’il n’en a l’air de prime abord.

Cet article est une infamie, nous ne trouvons pas d’autre mot qui convienne à une lâcheté pareille.

Le Journal de Québec fait évidemment allusion à l’article publié par M. Tardivel dans les colonnes du Canadien, lundi dernier, et à un article du Courrier du Canada de mardi. Quant à l’article du Courrier, nous n’avons rien à y voir ; notre confrère est capable de se défendre. Mais l’accusation que deux journalistes de cette ville se sont permis de demander directement à l’Université des explications, est un mensonge proféré avec malice et préméditation. M. Tardivel, dans sa critique des œuvres de M. Parkman, n’a fait allusion, ni directement ni indirectement à l’Université Laval ; encore moins s’est-il permis de demander des explications aux directeurs de cette institution. Nous mettons le Journal de Québec au défi de prouver ce qu’il affirme avec tant d’aplomb ; s’il ne peut pas le prouver, nous le sommons de se rétracter.

M. Tardivel sait, sans les lumières du Journal, qu’il est défendu aux catholiques, par un décret venu de Rome, de traduire l’Université-Laval devant l’opinion publique ; aussi s’est-il bien gardé de le faire. Mais il sait également qu’il est défendu aux catholiques, par un décret venu de plus haut encore que Rome, de porter faux témoignage contre son prochain. Que ceux qui écrivent dans le Journal de Québec se conforment à ce dernier précepte ; jamais les rédacteurs du Canadien n’enfreindront les ordres venus de Rome au sujet de l’Université.