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MÉLANGES

« M. Tardivel de la Vérité, l’un de ces individus qui refusent de se soumettre aux décrets de Rome, veut absolument recommencer la vieille guerre contre les catholiques-libéraux. Tous les conservateurs et libéraux qui osent le contredire sur un point ou une virgule sont des catholiques libéraux. Eh bien ! oui, nous sommes catholique libéral comme Mgr l’Archevêque de Québec, l’Université-Laval, le cardinal Simeoni, la Sacrée Congrégation et le Pape. »

D’abord, M. David, le mot individu est appliqué aujourd’hui à des gens trop respectables[1] pour que nous ayons le droit de nous en formaliser. Laissons donc passer l’individu.

Confrère David, nous vous sommons de faire voir comment et quand nous avons refusé de nous soumettre aux décrets de Rome. Si vous ne le faites pas, ou si vous ne vous rétractez pas, nous vous afficherons dans nos colonnes, pendant un an, s’il le faut, comme’ un menteur et un calomniateur public. Vite, exécutez-vous.

Est-ce en faisant la guerre aux catholiques libéraux, bleus ou rouges, que nous désobéissons aux décrets ? Ayez donc le courage de le dire, si vous le pensez.

Dans un autre article, M. David dit : « Si on avait eu le bon sens de s’attaquer exclusivement à ceux qui, dans les deux partis, avaient des principes condamnables » …C’est précisément ce que nous faisons, et M. David n’est pas content. Il affirme que nous refusons de nous soumettre à Rome.

Quand donc M. David sera-t-il assez homme q>our combattre en rase campagne, au lieu de se cacher derrière des personnages qu’il compromettrait à tout jamais s’il en avait le pouvoir ? Voyez-le ramasser mitres, crosses, chaires de professeurs, décrets et documents pontificaux ; regardez-le empiler tout cela pour

  1. M. l’abbé A. Dumesnil et l’honorable F. X. A. Trudel visés dans la lettre du cardinal Simeoni du 31 décembre 1881. MM. Dumesnil et Trudel étaient allés à Rome plaider la cause de ceux qui demandaient l’établissement d’une université indépendante à Montréal et qui protestaient contre le monopole de Laval.