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MÉLANGES

paroles avec celle du pape. » Ainsi le gracieux rédacteur de la Tribune, qui est si fort sur la politesse et le savoir vivre, veut faire croire à ses lecteurs que le secrétaire de la Propagande aurait dit à ce pauvre Mgr Laflèche qu’il se laissait conduire par le bout du nez. » !!! M. David ne voit donc pas que ce qu’il dit là est extrêmement injurieux pour la cour romaine. En supposant, pour un instant, qu’un membre d’une congrégation romaine se serait oublié au point de se servir d’un pareil langage en parlant d’un évêque — ce que nous n’admettons pas dans le cas actuel — conviendrait-il à un journaliste catholique d’étaler ce scandale aux yeux des protestants ? M. David, pourtant, a une peur mortelle des protestants lorsqu’il faut insister sur les droits de l’Église : mais lorsqu’il s’agit de décréditer, aux yeux du public, un vénérable prélat, il est d’une bravoure sans pareille.

M. David, vous jouez un triste rôle.

Le rédacteur de la Tribune déclare qu’il ne veut pas « discuter les questions relatives au libéralisme, à l’Université-Laval, etc. » Encore une perfidie. Nous ne désirons pas plus que notre confrère discuter la question universitaire ; mais rien au monde ne nous empêche de traiter la question du libéralisme. Est-ce que M. David, par hasard, veut donner à entendre que la question du libéralisme et celle de l’Université-Laval sont identiques ? C’en a presque l’air.

M. David continue :

« Nous prions notre confrère de s’adresser au pape et à Mgr  l’Archevêque de Québec s’il veut absolument discuter ces questions, car nous acceptons leurs décisions. »

Eh bien ! M. David, si réellement vous acceptez les décisions de Mgr  l’Archevêque, relisez donc tranquillement la lettre collective du 22 septembre et vous nous en donnerez des nouvelles, s’il vous plaît.


M. David, de la Tribune, affirme de nouveau, indirectement cette fois, que la position prise par Mgr