Page:Tardivel - Mélanges, Tome I, 1887.djvu/209

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
214
MÉLANGES

gnement qui condamne le conseil d’une manière si éclatante. Il y est dit que les résolutions du conseil seraient approuvées, sauf la résolution en question, « laquelle résolution demeure sous considération. » Et la preuve que cette résolution est « demeurée sous considération » depuis la publication du rapport de 1880, c’est qu’on ne trouve nulle part dans le Journal d’Agriculture que cette résolution ait été finalement approuvée. Et l’on sait que toutes les résolutions du conseil d’agriculture approuvées par le lieutenant-gouverneur en conseil sont insérées dans le Journal d’Agriculture.

Ainsi, malgré la loi, contrairement à la loi, en face du refus formel du commissaire d’agriculture de faire approuver sa résolution, le conseil prend sur lui de donner des ordres qu’il n’a pas le droit de donner, d’exiger des choses qu’il n’a pas le droit d’exiger, et cela en matière très grave, dans une question où certains membres du conseil peuvent être directement et personnellement intéressés.

Nous savons qu’il y a plusieurs membres du conseil qui ne méritent aucun reproche, qui sont au-dessus de tout soupçon, qui sont soucieux de leur devoir, mais évidemment ces membres ne contrôlent point l’action du corps dont ils font partie.

Par l’acte inqualifiable que nous venons de signaler, le conseil d’agriculture a mérité d’être cassé net. C’est en le cassant, et en le réorganisant complètement que le gouverneur en conseil devrait inaugurer la réforme agricole, qui est urgente.


15 septembre 1881


Le Courrier de Montréal, après avoir reproduit en entier notre article sur le conseil d’agriculture, ajoute ce qui suit :


Notre excellent confrère de la Vérité va peut-être un peu loin en disant que le conseil d’agriculture a mérité d’être cassé net, mais il n’en est pas moins