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MÉLANGES

Autant l’Église fait preuve de tolérance envers les personnes qui professent les fausses doctrines, autant elle se montre inflexible lorsqu’il s’agit de condamner les erreurs.

Dans les pays mixtes, les catholiques doivent user d’une grande prudence pour ne pas exposer l’Église, leur mère, à de plus grands maux ; mais ils ne doivent jamais, sous prétexte de ne point froisser les protestants ou les impies, perdre de vue cette vérité fondamentale, que la religion catholique est la seule vraie, la seule divine, et par conséquent la seule qui ait des droits réels. Gardons-nous bien, à force d’entendre parler de tolérance religieuse, de nous laisser choir dans l’indifférentisme, de tomber dans l’erreur, aussi absurde qu’impie, de croire que toutes les religions sont également bonnes, également respectables et possèdent des droits égaux. Il n’y a qu’une seule religion bonne et vraie, c’est la religion catholique.

L’hérésie n’a pas, et ne peut pas avoir des droits. Et les fauteurs d’hérésie n’ont qu’un seul droit, celui de se convertir. Ils ont des droits en tant que citoyens, voilà tout.

C’est pour cette raison qu’il faut, dans les pays mixtes, la tolérance civile, c’est-à-dire la tolérance envers les personnes ; mais dans aucun pays un catholique ne peut admettre en principe la tolérance religieuse, c’est-à-dire la tolérance pour les hérésies et les fausses doctrines.

Ce sont là des vérités élémentaires que trop de nos compatriotes paraissent ignorer.


SUPPLIQUE DU CLERGÉ DE MONTRÉAL


11 août 1881


L’Evénement discute encore la question universitaire. Assurément, ce n’est pas le temps convenable de traiter cette grave affaire dans la presse. Attendons patiemment la décision de Rome, et prenons la ferme