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MÉLANGES

mieux, il s’engage de plus en plus dans le mauvais chemin où il est entré.[1]



RÉPONSE AU « MONDE »


8 juillet 1882


Nous demandons bien pardon au Monde de n’avoir pas répondu plus tôt à son article à notre adresse intitulé : « Un incident à vider. » Nous constatons avec plaisir que notre confrère se montre beaucoup moins grossier que d’ordinaire ; c’est un progrès considérable dont nous le félicitons.

Il s’agit de l’entrefilet que le Monde a publié naguère concernant le Courrier des États-Unis et que nous avons reproduit dans nos colonnes. Notre confrère nous prie de croire que ce fait divers a échappé à l’œil si vigilant du rédacteur en chef qui ne laisse rien passer tant soit peu de travers — selon lui — chez les autres. Il nous assure qu’il n’a vu le dit fait divers que dans nos colonnes. C’est bien ; transeat. Seulement, notre confrère devrait, ce nous semble, nous remercier de contrôler ainsi ses faits divers. Le Monde profite de l’occasion pour condamner sévèrement le Courrier des États-Unis ; « journal, dit-il, qui, par ses feuilletons et son défaut de principes religieux, est celui qui fait peut-être le plus de mal en Amérique, d’autant plus que bien des gens le lisent sans défiance et le croient sans reproche. »

Voilà qui est bien dit !

Le Monde affirme qu’il avait même « l’intention de protester contre les éloges plus ou moins déplacés qu’en ont fait certains journaux libéraux. » « Mais, ajoute-t-il


  1. Par une ordonnance en date du 18 juillet 1882, Mgr Taschereau, archevêque de Québec, condamna le Courrier des États-Unis et en défendait la lecture à tous les fidèles de son diocèse.