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MÉLANGES

nous demander sur qui cette condamnation peut tomber.

Nous savons fort bien que le parti conservateur anglais compte dans son sein un grand nombre d’orangistes ; aussi, si la Tribune veut bien s’en souvenir, nous avons écrit deux articles pour réfuter la prétention de la Minerve, que ce n’est pas un mal pour un protestant d’être franc-maçon ou orangiste.

Mais il ne faut pas croire que le parti grit du Haut-Canada et des provinces maritimes ne compte pas, lui aussi, dans son sein un grand nombre de francs-maçons et plusieurs orangistes. Lorsqu’il s’agit de fanatisme, de francophobie, de franc-maçonnerie, on peut dire que les grits et torys se valent, ou à peu près ; c’est blanc bonnet et bonnet blanc.

Maintenant, jusqu’à quel point les catholiques peuvent-ils soutenir l’un de ces deux partis dont la politique financière leur parait plus avantageuse pour le pays, c’est là une de ces questions extrêmement délicates que nous n’entreprendrons pas de résoudre.

Tout ce que nous savons, c’est que la franc-maçonnerie fait d’affreux ravages dans la Province de Québec, et qu’il faut crier sans cesse au risque de paraître exagéré. Pour nous, la franc-maçonnerie dans notre province est le Delenda Carthago.


LE PIC DE LA FRANC-MAÇONNERIE ET L’ÉDUCATION


15 juillet 1882


Nous lisons ce qui suit dans le Courrier du Soir, journal radical de Paris, qui doit s’y connaître en fait de franc-maçonnerie :


La Révolution française, ce flambeau de l’humanité, en proclamant la « Déclaration des droits de l’homme, » et, par conséquent, de ses devoirs