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AU CANADA

19,000 ; puis, dans Russell, 14,000 contre 17,000.

Au parlement d’Ottawa, malheureusement, le français est moins parlé qu’il ne pourrait et qu’il ne devrait l’être. Sous prétexte qu’il faut se servir de l’anglais pour être compris, nos représentants abandonnent trop facilement l’usage du français. Le prétexte est futile, je crois. D’abord, messieurs les députés anglais comprennent mieux le français qu’on ne le suppose. Si nos députés leur disaient des choses désagréables en français, bien peu d’entre eux ne les comprendraient pas. Qu’on en tente l’expérience en faisant, par exemple, l’éloge du président Krüger et du général De Wet !

Puis, n’est-ce pas en parlant le français fréquemment que nos représentants forceront leurs collègues anglais à acquérir une certaine connaissance de la langue diplomatique du monde civilisé ? Ce qui ne serait pas leur rendre un