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LA LANGUE FRANÇAISE

de ceux qui avaient toujours été les plus implacables ennemis de la Nouvelle-France, des Bostonnais.

En effet, à peine l’Angleterre eut-elle obtenu de la France la cession du Canada, que ses autres colonies d’Amérique manifestèrent des signes de vif mécontentement. Déjà les premiers grondements de la Révolution américaine se faisaient entendre, et les hommes d’État anglais comprirent que le plus sûr moyen pour l’Angleterre de conserver le Canada, c’était de se concilier les Canadiens Ceux-ci, du reste, se rendirent bientôt compte du parti qu’ils pouvaient tirer de la situation. Des seigneurs et des notables adressèrent un mémoire au roi d’Angleterre pour lui exposer que, si l’Angleterre voulait se maintenir au Canada, elle devait accorder à ses habitants tous les droits et privilèges d’hommes libres. « S’il y a moyen d’empêcher ou au moins d’éloigner cette révolution, disaient les auteurs du mémoire, ce ne