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xii
À NOS COMPATRIOTES.

10° Mgr l’Évêque de St-Albert (T. N. O.)
20 mai
Monsieur,

En réponse à votre lettre du 10 mai, je vous dirai que, sans avoir eu encore connaissance de la conférence de M. Tardivel, dès lors que c’est une revendication en faveur de notre langue française, je ne puis moins faire que d’y adhérer absolument et de désirer qu’elle se répandre parmi nous. Je regrette que trop de Canadiens français ne semblent point assez comprendre l’importance de la langue de leurs ancêtres. Beaucoup ayant séjourné aux États-Unis et en ayant fréquenté les écoles, ont fini par se familiariser tellement avec l’anglais qu’ils tiennent assez peu au français. Ajoutez que notre gouvernement local fait absolument tout ce qu’il peut pour faire disparaître notre langue. Croyez, monsieur, à mes vœux pour le succès de votre entreprise et à toute ma reconnaissance.



III

LA CIRCULAIRE.


Montréal, le 16 mai 1901.

Monsieur, — Permettez-nous de faire appel à votre zèle en faveur d’une œuvre de propa-