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vous conclurez que c’est un sauge. — Si nous disions cependant, en abrégé, pour employer le langage de l’arithmétique : 2 étamines = sauge, ou 6 pattes = insecte, nous nous exprimerions très mal et très confusément, mais nous aurions, au fond, exactement le même droit de nous exprimer ainsi que les géomètres de poser l’équation : 2 x 6 = 12. Seulement, l’omission par le géomètre d’une série numérique sans laquelle son équation ne signifierait rien se comprend à merveille, parce que cette idée est partout sous-entendue en mathématiques, tandis que, lorsqu’on parle de 2 étamines, on ne pense pas nécessairement à la famille des labiées.

Maintenant, demandons-nous si, en arithmétique, la soustraction est réellement l’opposé de l’addition, et la division l’opposé de la multiplication. Nous allons voir en quel sens et dans quelles conditions il en est ainsi. Quel est précisément l’inverse de l’opération qui consiste à tripler cinq ? ne serait-ce pas le fait de quintupler trois ? Dans le premier cas, le nombre cinq est nombré ; dans le second, il est nombrant, mais le fait d’être nombre ne s’oppose pas plus à l’acte d’être nombrant que le passif, en général, ne s’oppose à l’actif. Défaire et non être fait serait-il donc l’opposé de faire ? Par suite, l’inverse véritable de la multiplication, serait-ce non de renverser les rôles du multiplicateur et du multiplicande, mais de défaire précisément ce que ces deux facteurs ont fait, à savoir le produit ? À 2 x 6 = 12, par suite, serait-on en droit d’opposer 12 = 2 x 6 ; en sorte que l’opposition mathématique, en général, serait l’équation renversée ? — Non. Où serait ici l’état zéro ? Ce n’est pas défaire, mais faire quelque chose d’inverse, qui est l’opposé vrai de faire. D’ailleurs l’opération