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centripète doit toutes ses fécondités à la variation dont elle est la cause purement occasionnelle ?


II

Parlons de l’opposition linéaire. Elle porte, dans les sciences physiques, le nom de polarité. Au fond, les deux pôles qu’on oppose l’un à l’autre n’expriment rien de plus que les deux extrémités d’une vibration. Il n’y a donc pas de rayon lumineux qui ne contienne des milliards de couples de pôles. Seulement ils ne sont pas remarqués dans l’éther libre, si rien n’entrave la vibration en tous sens de toutes les particules. Mais l’éther enferme dans l’intérieur des corps est plus ou moins comprimé, et la propagation de ses ondulations est restreinte à des lignes déterminées. De là sans doute la polarité électrique et magnétique. Bien que manifestée dans l’éther libre, la polarité lumineuse elle-même n’a pas d’autre cause. Écoutons Tyndall, dans ses belles leçons sur la Lumière : « Nous avons expliqué, nous dit-il, comment les vibrations de chaque particule d’éther individuelle s’exécutent transversalement à la ligne de propagation. Dans le cas de la lumière ordinaire, nous devons nous figurer que les particules de l’éther vibrent dans toutes les directions ou azimuts, comme on le dit quelquefois, perpendiculaires à cette ligne. Mais, dans le cas d’une plaque de tourmaline coupée parallèlement à l’axe du cristal, le rayon de lumière qui tombe sur la plaque se divise en deux rayons vibrant l’un parallèlement, l’autre perpendiculairement à l’axe. Un de ces rayons