chaleur dissipée, serait la forme définitive et le dernier déguisement du protée dynamique, le piège où toute énergie serait destinée à tomber et se perdre à son tour.
Mais est-il nécessaire de montrer le caractère abusif de cette dernière pseudo-opposition, à laquelle il manque comme élément essentiel la similitude de ses termes ? La lumière ni la chaleur rayonnantes ne sont de la pesanteur retournée. Si la lumière et la chaleur naissent de chocs produits par la rencontre des molécules tombant les unes sur les autres, ce n’est point comme la réaction naît de l’action, c’est par suite des combinaisons chimiques, véritables inventions rénovatrices de la matière, auxquelles la condensation des masses donne lieu. Il en est de même quand la concurrence vitale, pression omnilatérale exercée par toutes les espèces environnantes sur l’une d’elles, sur celle que l’on considéré, force celle-ci à mettre en œuvre toutes ses énergies défensives et offensives, et suscite, sans la produire, une exubérance vitale de variétés innombrables, divergentes en sens opposés. Il en est de même quand le concours social, encore plus que la concurrence et la convergence sociale de toutes les ressources, de toutes les idées contradictoires, de toutes les activités contraires d’une région dans un centre urbain, dans une capitale, y allume, par une multitude de discussions et de conflits, un foyer d’inventions qui se répandent ensuite de tous côtés en rayonnement imitatif. On voit que la vie et la société présentent aussi l’opposition sous son aspect rayonnant, soit centripète, soit centrifuge. Mais ne remarquons-nous pas, en même temps, combien, en nous élevant à ces sphères supérieures de l’existence, il devient clair que l’opposition