faciliter les relations entre producteur et consommateur, puis elle tend aujourd’hui à éliminer peu à peu cette classe et revient, par des procédés plus simples et moins coûteux, à la mise en relation directe du producteur et du consommateur.
— L’association coopérative a été une des premières formes de la production, et pourtant nous voyons en elle celle de l’avenir. » Il ajoute : « On pourrait trouver dans les autres sciences sociales bien d’autres exemples non moins curieux : le formalisme littéral des législations primitives tend à revivre dans les législations avancées sous forme de mentions inscrites sur des registres ; le gouvernement direct par le peuple des cités antiques reparaît dans le référendum des nations modernes ; le service militaire obligatoire pour tous nous ramène antérieurement à l’institution des armées permanentes, etc. » Mais, si l’on regarde de près chacune de ces prétendues similitudes d’extrêmes, on verra qu’elles se réduisent à des similitudes de noms. Aussi le sagace auteur de ces remarques, en général bien plus solide, a-t-il eu soin de les rejeter dans une note.
— L’homme a demandé ses substances alimentaires : 1˚ à l’homme lui-même (anthropophagie) ; 2˚ à l’animalité (période pastorale) ; 3˚ à la végétation (période agricole) ; et, si le rêve de M. Berthelot se réalise, la nourriture humaine sera empruntée enfin : 4˚ au règne minéral. Dans le même ordre, l’industrie de l’homme a tiré successivement ses matières premières et ses forces motrices de ces quatre sources différentes. Il s’est vêtu de peaux de bêtes et de tissus de laine avant d’apprendre à tisser la toile et le coton ; il s’est éclairé d’huiles animales avant de recourir aux plantes