d’accommodation et d’harmonie dont la similitude a de tout temps frappé les philosophes. Le cristal est en réalité constitue par l’association d’une multitude de molécules élémentaires dont la structure individuelle est indépendante de celle de l’ensemble. Sa formation répond à une certaine tendance vers un arrangement symétrique, et même le plus symétrique parmi tous les arrangements possibles. La conciliation entre la symétrie de la masse et celle des molécules s’opère par des adaptations et des accommodations approximatives. Il y a là une contradiction, une antinomie de principe, entre la conception des lois absolues, purement phytagoriciennes, et la réalisation des existences positives et pratiques, contradiction qui se manifeste dans tous les corps, dans tous les phénomènes naturels. Or les mêmes antinomies apparaissent lors de l’application de nos lois scientifiques aux êtres vivants. Les êtres vivants obéissent aux lois de la morphologie, aussi générales que celles de la cristallographie. Ces lois ne sont pas une simple résultante des propriétés individuelles des éléments cellulaires ; je veux dire qu’elles ne sont pas contenues en germe dans chacun de ces éléments de façon à résulter de l’évolution personnelle d’un élément, pas plus que le cristal entier ne dérive du développement d’une molécule intégrante. De même que les corps cristallisés rapporté à un double système de lois individuelles et collectives, les corps vivants présentent des conciliations et des harmonies perpétuelles entre les lois de l’histologie et les lois de la morphologie. » Autant vaut dire des variations et
rempli d’aperçus profonds qui apportent de précieux appuis à quelques-unes de nos idées.