comme les organes correspondants, que la vie sociale, c’est-à-dire la vie de relations dans toute sa splendeur, ait pour effet de rompre l’équilibre des deux moitiés de notre organisme[1] et imposé à nos membres des tâches nouvelles qui ne peuvent être exécutées d’ordinaire que par un seul des organes doubles. « Tels sont, dit Bichat, les besoins de la société, qu’ils nécessitent un certain nombre de mouvements généraux qui doivent être exécutés par tous dans la même direction afin de pouvoir s’entendre. On est convenu que cette direction serait celle de gauche à droite. Les lettres qui composent l’écriture de la plupart des peuples sont dirigées en ce sens. Cette circonstance entraîne la nécessité d’employer, pour former ces lettres, la main droite qui est mieux adaptée que la gauche à ce genre d’écriture, comme celle-ci conviendrait infiniment mieux au monde opposé. » Notons, en passant, que les peuples dont l’écriture va de droite à gauche n’écrivent pas néanmoins avec la main gauche. Mais qu’importe au reste ? Ce n’est pas seulement la plume, c’est un outil quelconque qui doit être manié ou du moins dirigé par une seule main ; et plus l’outil est raffiné, plus cette nécessité
- ↑ Et il est remarquable que plus la civilisatio progresse, plus s’achève cette rupture, qui se traduit souyent par la substitution d’une dissymétrie artificielle à la symétrie naturelle du corps. Par exemple, — détail bien mince mais caractéristique — la raie des cheveux sur le côté, qui dyssymétrise la chevelure, est certainement un progrès sur la raie au milieu du front. Aussi celle-ci est^elle plutôt féminine, celle-là masculine, la femme étant toujours plus naturelle que l*homme, et il est à noter que, dans l’antiquité, la raie était médiane même chez les hommes. — L’exercice de la bicyclette a donné lien de remarquer (voir Revue scientifique du 1er août 1896) que, dans les mouvements tournants, le mouvement de gauche à droite est plus tonique, plus excitant que celui de droite à gauche.