les divisions reçurent l’ordre d’aller revêtir
la toilette de punition, robe blanche et bas
noirs, et de se rendre au grand vestibule
d’entrée pour assister à la flagellation de
miss Lisbeth et de miss Reine. Quoi, elle
subirait la correction ! Pour Reine, l’étonnement
n’était que relatif : elle recevait encore
de temps en temps la fouettée par la
main ou par le martinet ; mais Lisbeth qui
dans le passé fut épargnée à cause de sa
bonne conduite, ou de sa sagace hypocrisie,
allait étrenner dans un réel supplice !
Toutes les cervelles s’amusaient aux conjectures
les plus fantaisistes ! Le vestibule,
orné de très belles colonnes, permettait de
masser les élèves comme dans la salle de
punitions ; on les rangea sur trois côtés, en
demi-cercle sur le centre, de façon à faire
face à la porte du milieu conduisant à la
galerie des classes. De cette porte apparurent
l’une après l’autre, d’abord Lisbeth,
ensuite Reine, en chemise très courte, des
bas noirs et des bottines rouges en peau de
chevreau, les cheveux défaits, et attachés
autour du cou, donnant un cadre restreint
très spécial au visage : aucune entrave ne
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