Page:Tap-Tap - Passions de jeunes miss, 1907.djvu/44

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
— 32 —


dans le coin d’une oreille et lui décochât une langue sur le bord des lèvres, à laquelle il fut répondu sur le champ du tac au tac.

Cela se passait dans le grand vestibule d’entrée, où les sous-maîtresses s’apprêtaient, sous les ordres de la surveillante générale, à constituer les divisions d’étude. Lisbeth, qui voyait du coin de l’œil le manège des deux jeunes filles, sans perdre l’insipide sourire, sous lequel elle voilait ses intimes pensées, s’approcha et dit :

— Tu sais, Reine, la directrice, de peur de s’attirer des observations de tes parents, a supprimé l’étude qu’on t’avait confiée. Tu te diminuais dans cette fonction. Une élève de ta caste, ne se destinant pas au professorat, ne peut être sous-maîtresse.

— Ah, pourquoi Miss ne m’en a-t-elle pas parlé à mon arrivée ?

— Elle n’a décidé cela qu’après le départ de ta mère.

— Bah, que m’importe ! Je dois te dire que si je t’aime beaucoup, parce que nous sommes des amies de longtemps, je ne te conseillerais pas cependant de me traiter