sième, elle la flanqua à la porte et lui commanda
de marcher dans cette tenue tout
autour du bâtiment, pendant une demi-heure.
Toute rouge de confusion, le visage
en larmes, surveillée par une sous-maîtresse
rigide, Hilda subit cette honte, rencontrée
par les serviteurs des deux sexes, lui décochant
force quolibets, et, sur la porte de sa
chambre, dans le petit angle obscur et insoupçonné,
s’apercevait l’étoile de luxure.
Lassée de son favoritisme, finissant toujours
mal, écœurée des actes obscènes qui
se commettaient avec une audace sans cesse
croissante, jalousée et enviée de celles qui
aspirèrent à lui succéder et qui, n’ayant
pas abouti, la dénigraient auprès des
grandes et des moyennes ; elle revenait à
des sentiments de sagesse. La nuit, elle
dormait paisiblement sans plus se préoccuper
des tentations charnelles : le sang
posé des Anglaises reprenait le dessus dans
son tempérament. Elle pensait n’avoir rien
à redouter de personne, et si elle fermait
sa porte à clef, elle le faisait parce qu’elle
savait que, dans la nuit, des personnes
étrangères à la maison circulaient à travers
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