gauche du cheval, se groupaient une dizaine
de servantes, toutes jeunes, robustes et
jolies, en tenue de demi-soubrettes ou paysannes,
jupe courte à couleur voyante, corsage
de velours rouge orné d’une collerette,
les bras nus jusqu’au coude, ayant à
la main, les unes une badine, d’autres des
verges, celles-ci un martinet ou un fouet
à petit manche. L’espace au milieu, était
assez vaste pour que même les plus petites
élèves pussent voir ce qui allait se passer.
Le silence régnait dans la salle, sur un claquement
de mains de miss Sticker, une
porte s’ouvrit, et on vit s’avancer, toute
nue et toute tremblante, les poignets liés,
les pieds dans des sandales, une jeune fillette
de quatorze à quinze ans, annonçant
déjà la floraison de l’adolescence par les
hanches bien arrondies, les jambes bien
dessinées, les seins mignonnets et tendant
à pousser, le minet duveté blond, couleur
de ses cheveux, des larmes coulant le long
de ses joues, sa pâleur augmentant à chaque
pas, si possible : en arrivant dans le
milieu de la salle, en apercevant le cheval
debout qui semblait vouloir s’élancer sur
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