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» autre entre les nombres premiers ou non composés et les » nombres seconds ou composés (3); cette égalité existe pour le » nombre 10, tandis qu'aucun nombre inférieur ne la présente ; » pour les nombres supérieurs, on peut la rencontrer, comme » dans 12 et quelques autres (4) ; mais 10 est leur fondement » -jO;j/r,y\ le premier qui ait cette propriété, le plus petit de » ceux qui la possèdent ; c'est ainsi une certaine perfection qui lui » est spéciale, que de renfermer le premier en nombre égal les » non-composés et les composés (5).

» Il offre encore une troisième égalité entre les multiples et les » sous-multiples de ces multiples, les sous-multiples allant jusqu'à » 5 et. leurs multiples de 6 à 10. Car si 7 n'est multiple d'aucun » nombre et doit être retranché, 4 est à ajouter (6), comme » multiple de 2, en sorte que l'égalité est rétablie.

» Dix renferme de plus tous les rapports, d'égalité, de supé- » riorité, d'infériorité, ceux de quantième en sus (7) et des » autres espèces, aussi bien que les nombres linéaires, plans et » solides ; car 1 est point, 2 est ligne, 3 triangle, 4 pyramide, et » chacun de ces nombres est dans son genre le premier et le » principe de ses pareils. Or, ils présentent entre eux la première » des progressions (8), celle par égalité de différence et cette pro- » gression a pour somme totale le nombre 10.

» Dans les figures planes et solides (9), les premiers éléments » sont de même le point, la ligne, le triangle, la pyramide, qui » renferment encore le nombre 10 et y trouvent leur achèvement.

» Ainsi la pyramide (10) a 4 angles ou 4 faces et 6 arêtes, ce » qui fait 10. Les intervalles et limites du point et de la ligne don- » nent encore 4, les côtés et les angles du triangle, 6, c'est-à-dire » toujours 10 (11).

» On le rencontre aussi dans les figures, si l'on en considère le » dénombrement. En effet, le premier triangle est l'équilatéral, » qui n'a en quelque sorte qu'un seul côté et qu'un seul angle; je » dis un seul, à cause de l'égalité des côtés ou des angles, et parce » que l'égal est toujours indivisible et uniforme.

» Le second triangle est le demi-carré ; car, ne présentant » qu'une seule différence dans les côtés ou dans les angles, il » correspond par là à la dyade.

» Le troisième est l'hémitrigone, moitié de l'équilatéral ; car » il n'y a aucune égalité entre les éléments et leur nombre est » donc 3 (12).