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334 pour l'histoire de la science hellène.

terre, la mer ondoyante, l'air humide, | le Titan (soleil) et l'éther

qui resserre toutes choses dans son cercle. | Car si les |»n>-

fondeurs de la terre étaient illimitées ainsi que le vaste éther, | suivant les vaines paroles que répètent tant | de bouches d'hommes qui ne voient qu'une faible partie de l'univers |

240 1 Le soleil aux traits perçants, la lune douce et paisible |

Mais lui dans sa course parcourt le vaste ciel | réfléchit vers

l'Olympe pour les visages qui le contemplent en face. | Elle,

au contraire, pour sa paisible lumière, subit un sort passager |

Ainsi, la lumière frappant le large cercle de la lune | ... 2-45| elle roule en cercle autour de la terre sa lueur empruntée | ... comme la roue d'un char, tournant tout près de la terre | . .. Elle regarde en face le divin cercle du soleil | . . . elle en repousse les rayons | descen- dant vers la terre et produit dès lors sur celle-ci |250| une ombre

aussi large que l'est la lune au pâle visage. | La nuit est faite

par la terre, qui arrête la lumière | (l'air) sombre de la nuit

solitaire | ... La couleur noire paraît aussi au fond d'un fleuve, à l'ombre, | elle se voit de même dans les antres souterrains. |

255| Il y a, en dessous des eaux, beaucoup de feux allumés | ... conduisant les stupides tribus des poissons féconds | ... le sel s'est pris en masses, sous les coups du soleil | ... la mer, sueur de la

terre | Mais l'éther poussait sous la terre de longues racines ; |

260| car tantôt dans sa course il se trouvait ici, tantôt là | Le

feu jaillit brusquement en s'élevant. |

Car il y a adaptation entre toutes leurs parties, | soleil, terre, ciel et mer, | pour tout ce qui erre maintenant de la naissance à la mort. |265| Et de même que tout ce qui se trouve plus propre au mélange, | a tendance à l'union d'amour avec son semblable, | ce qui est ennemi s'éloigne au plus loin, répugnant au mélange, j par son origine, son tempérament, par les formes imprimées, | réfractait* à toute réunion, absolument soumis |270| à l'empire de la Saine, qui lui a donné naissance. |

Ainsi toute pensée provint du caprice de la fortune | ... et en tant que les plus subtiles parties se réunirent dans leur nu Hive- rnent | .... le feu grandit par le feu, | la terre s'unit à elle-même,

l'éther augmente l'éther. | 275| conglutinant la farine par

l'eau | le puissant Amour. |

l.iviiE second. — Si ta croyance est encore mal assurée là-dea* sus, | si tu demandes comment l'eau, la terre, l'éther el le soleil

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