Page:Tannery - Pour l’histoire de la science Hellène.djvu/339

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE HII. — EMPÊDOCLE D'AGRIGENTE (d). 327

plus grande quantité; les plus lourds sont restés sur la terre, les

autres (Cf. Censorinus, IV, 8 : Empédocle affirme que d'abord

les membres seraient nés séparément de la terre comme si elle eût été enceinte, puis qu'ils se sont réunis et ont ainsi constitué le corps de l'homme, solide, mais où entrent à la fois du feu et de l'eau.)

23. Aétius, V. — 24. Pour les hommes, la distinction des articulations commence au 36 e jour, les parties sont conformées au 49 e . — 22. Les chairs se forment par tempérament des quatre éléments en proportions égales, les nerfs de feu et de terre unis au double d'eau, les ongles viennent aux animaux des nerfs qui se refroidissent à la surface au contact de l'air, les os sont formés par tempérament de deux parties d'eau, deux de terre et quatre de feu. La sueur et les larmes viennent du sang que la chaleur rend plus fluide et plus subtil et qui peut dès lors donner lieu à ces écoulements. — 24. Le sommeil correspond à un refroidisse- ment modéré de la chaleur du sang, la mort au refroidissement complet. — 25. La mort arrive par la séparation de l'igné (et du terrestre) dont la combinaison constitue l'homme; [dès lors elle est commune au corps et à l'âme; le sommeil est aussi une sépa- ration de l'igné].

24. Aétius, V. — 26. Les arbres ont poussé de la terre avant les animaux, avant que le soleil ne se fût dégagé, que le jour et la nuit ne fussent distincts. Ils présentent les sexes, mâle et femelle, d'après la proportion des mélanges qui les forment; ils s'élèvent dans l'air et grandissent grâce à la chaleur de la terre, dont ils sont des parties au même titre que l'embryon est partie de la matrice dans le sein de sa mère. Les fruits sont des excédents de l'eau et du feu des plantes; les arbres qui renferment moins d'eau, perdent leurs feuilles par suite de l'évaporation de l'été ; ceux qui en ont en surabondance, restent verts comme le laurier, l'olivier et le palmier. Les différences des saveurs proviennent de la variété de composition du sol nourricier, dont les plantes tirent différentes homéoméries ; ainsi pour les vignes, ce n'est pas la différence du plant, mais celle du terroir qui fait le bon vin. — 27. Les animaux se nourrissent par l'union de ce qui leur convient, et grandissent par la présence de la chaleur; ils diminuent et se consument par le défaut de l'une ou l'autre chose. Les hommes d'aujourd'hui, comparés aux premiers, sont comme des enfants. — 28. Les désirs surviennent aux animaux par suite du défaut des éléments qui les

�� �