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chauds que le soleil, parce qu’ils occupent une région plus froide. La lune est plus basse que le soleil et plus voisine de nous. — (8) Le soleil surpasse le Péloponnèse en grandeur. La lune n’a pas de lumière propre; elle est éclairée par le soleil. Les astres tournent en passant sous la terre. — (9) Les défaillances de, la lune sont dues à l’interposition de la terre et parfois à celle de corps inférieurs à la lune; le soleil s’éclipse aux nouvelles lunes, par suite de l’interposition de la lune. Les retours (aux tropiques) du soleil et de la lune sont occasionnés par la résistance de l’air; ceux de la lune sont plus fréquents parce qu’elle ne peut aussi bien triompher du froid. — (10) Anaxagore a le premier déterminé ce qui concerne les éclipses et les phases; il a dit que la lune est une terre et qu’elle présente des plaines et des précipices. La voie lactée est l’effet de la lumière des astres qui ne sont pas offusqués par le soleil. Les étoiles filantes sont comme des étincelles qui sautent par suite du mouvement du ciel. — (11) Les vents proviennent de l’air dilaté par le soleil et des embrasements qui montent vers le ciel et qui descendent. Le tonnerre et les éclairs sont dus au chaud qui tombe sur les nuages. — (12) Les tremblements de terre sont occasionnés par l’air supérieur tombant sur celui qui est au-dessous de la terre; celui-ci étant mis en mouvement, la terre qu’il supporte est ébranlée. Les êtres vivants sont d’abord nés de l’humide, et après cela, les uns des autres; les mâles se produisent quand la liqueur séminale venant du côté droit, s’attache à la partie droite de la matrice; pour les femelles, c’est le contraire. — (13) Il florissait 01. 88,1, temps où l’on dit que naquit Platon. On attribue des prédictions à Anaxagore.

5. Épiphane, III, 4. — Anaxagore, fils d’Hégésiboule, de Clazomène, a dit que les principes de toutes choses sont les homéoméries.

6. Hermias, 6. — Lorsque Anaxagore me prend, voici ce qu’il m’enseigne : « L’intelligence est principe de toutes choses, cause et maîtresse de l’univers, elle donne l’ordre au désordonné, le mouvement à l’immobile, sépare ce qui est mêlé, fait un monde de ce qui est confus. » Un tel langage me plaît et j’adopte cette opinion.

7. Cicéron (De deor. nat., 1, 11). — Puis Anaxagore, qui reçut les enseignements d’Anaximène, a le premier attribué la distinction et l’ordonnance de toutes choses à l’action raisonnable d’une intelligence infinie. Il n’a pas vu qu’il ne peut y avoir dans l’infini de