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ordinairement un animal servant de totem, et la bouche de l’homme ou de l’animal est peinte en blanc.

Après avoir visité le traiteur à la rivière Rouge, je me mis en route avec l’intention de me rendre aux États-Unis ; mais, au lac Winnipeg, j’appris que la guerre durait encore entre les États-Unis et la Grande-Bretagne, et qu’il me serait fort difficile de passer sûrement les frontières. Il fallut donc m’arrêter en cet endroit, où je fus bientôt rejoint par Pe-shau-ba, Waw-zhe-kwaw-maish-koon et plusieurs autres, qui formaient à eux tous la population de trois cabanes. Waus-so, le vieux compagnon de Pe-shau-ba, avait été tué à la chasse par accident. Nous vécûmes ensemble dans l’abondance et le contentement ; mais Pe-shau-ba, sur qui la mort de son ami Waus-so avait fait quelque impression, fut saisi bientôt d’une violente maladie. Il se persuada aussitôt que sa fin approchait et il nous en parlait souvent.

Un jour il me dit : « Je me rappelle qu’avant