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pour veiller sur ma manière de tirer. Dans l’après-midi, je tuai encore trois pigeons, sans avoir perdu un seul coup. Depuis ce moment, je commençai à me voir traité avec plus de considération, et l’on me permit souvent de chasser pour en acquérir l’habitude.

L’été et une grande partie de l’automne s’étaient passés quand nous retournâmes à Shab-a-wy-wy-a-gun. A notre arrivée, nous trouvâmes les Indiens très sérieusement atteints de la rougeole. Net-no-kwa, connaissant la nature contagieuse de cette maladie, ne voulut point y exposer sa famille, et traversa seulement le village pour aller camper sur l’autre rive, mais, malgré cette précaution, nous ne tardâmes pas à être atteints de la contagion. De dix personnes dont se composait la famille, y compris deux jeunes femmes de Taw-ga-we-ninne, deux seulement, Net-no-kwa et moi, nous échappâmes à la maladie. Plusieurs furent très malades, et la vieille femme et moi nous suffisions à peine à les soigner.